Elle a dix-neuf ans, la belle insouciante
Qui dort dans mes bras naïve et confiante
Je lui ai chanté quelques poésies
Qui ont enchanté ses jeunes utopies
Je l’ai enivrée de rimes indécentes
Qui embrasent ses lèvres incandescentes
J’ai vêtu son corps d’ardentes caresses
Pour qu’elle s’abandonne à ma tendresse
Ma bouche a goûté aux saveurs ultimes
Quand elle m’a ouvert ses délices intimes
Je l’ai envahie quand elle s’est offerte
Et elle a joui de sa lascive perte
Dorénavant s’écoule dans ses veines
Le cadeau voilé des pulsions malsaines
Vénus s’imagine partir pour Cythère
Mais nos étreintes la mènent sous terre
Les fards de l’amour maquillent la mort
Comme une sirène qui envoûte sans remords
J’immole les femmes sur l’autel d’un virus
Pour survivre et vaincre comme Pyrrhus
J’aime ces minutes d’euphorie trouble
Quand me submerge l’extase double
Quand je fais l’amour qui mon corps chavire
Quand je jouis les pleurs qui la mort délivrent
Ma lame exécute par salves onctueuses
Qui pénètrent ma proie voluptueuse
Comme un cauchemar costumé en rêve
Comme un orgasme offert par un glaive
Et pour la justice, ce n’est pas un crime
Quand je dissémine le mal qui décime
Quand j’assassine mes douces victimes
Comme une sorte d’homicide légitime
Je me sustente des vies que je viole
Tel un vampire qui les âmes étiole
La raison a fui les cieux de l’esprit
Qu’ombragent les nuées de ma folie
Les fards de l’amour maquillent la mort
Comme une sirène qui envoûte sans remords
J’immole les femmes sur l’autel d’un virus
Pour survivre et vaincre comme Pyrrhus
J’entends déjà ceux qui parlent de vengeance
Qui s’indignent outrés, me traitent d’engeance
S’ils savaient ce que j’en ai à foutre
De leur morale qui se targue d’absoudre
Qu’ils continuent d’envoyer leurs dons
Qu’ils perpétuent leurs pubs bidons
Qu’ils accentuent leurs putains d’actions
Quand moi je tue sans contrition
C’est la seule chose qui me tienne en vie
Bien plus bien mieux que la trithérapie
Qui prolonge les feux de mon agonie
Qui ferme les yeux de l’euthanasie
Je ne cherche pas de vains prétextes
Et le cynisme des vers de ce texte
Témoigne juste d’une mort vécue
Dans la démence que je n’ai vaincue
Les fards de l’amour maquillent la mort
Comme une sirène qui envoûte sans remords
J’immole les femmes sur l’autel d’un virus
Pour survivre et vaincre comme Pyrrhus
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